15 jours après le Trail d’Albertville où les sensations étaient très bonnes, direction la ville de Gap pour participer au premier championnat de France de Trail sur une seule et même date : une bonne chose, car tous les cadors français sont présents sur la ligne de départ !

6h30 Dimanche matin : me voilà sur la ligne de départ, frontale allumée, maillot du Club de l’Espérance Favergienne sur les épaules (obligatoire pour un championnat de France) et prêt à en découdre sur les 57km et 3200m+/- qui nous attendent.

Les 3-4 premiers kilomètres se font sur route avec quelques passages en forêt (très rares) mais heureusement la nuit est encore bien présente et ça passe mieux comme ça. Puis longue traversée à plat direction le premier ravito (Km 8). Jusqu’ici, les sensations sont bonnes, je ne m’excite pas car il reste un bon bout de chemin à faire. Je dois pointer en 30^ème position environ… Anaïs (la copine à Seb Spehler) me passe ma paire de bâtons. En effet, ils me sont vite utiles car la pente commence vraiment à s’élever. Dans cette longue et grosse montée, je rattrape quelques coureurs mais les jambes « tirent » un peu et j’évite donc de trop en faire pour ne pas me cramer maintenant. Une fois au sommet, la vue est magnifique ! Nous parcourons ensuite sur les crêtes, avec une alternance de bosses (plus ou moins grosses). Un petit pépin s’installe alors : lors des descentes, une douleur vive apparaît sur le dessus des mes pieds (à cause de 2 petites  « boules de graisse » qui se sont formées ces 2 dernières semaines…). La descente en direction du second ravito est alors très douloureuse pour mes deux pieds et je n’avance pas vite ; de plus, le ventre commence à balloter un peu… Dommage, car en bonne forme, la descente aurait pue être très agréable dans ce petit chemin. Je rejoins alors la piste forestière et je suis à moins de 2km du ravito. Via cette piste forestière en léger faux-plat montant je le rejoins (les douleurs aux pieds ne sont présentes qu’en descente). Je suis alors 23^ème au ravito (Km 19) (mais je ne le sais pas à cet instant là). Ravito rapide où je repose mes bâtons et je repars sur 2.5km quasi à plat… Le ventre ballonne alors beaucoup et il est tant de s’arrêter faire la traditionnelle « pause caca » dans le talus… Chose faite, je repars avec Thomas Saint Girons juste derrière moi. Nous attaquons alors la descente en direction du 3^ème ravito ; une petite traversée de rivière nous oblige à mettre les pieds dans l’eau et à partir de là les douleurs aux pieds disparaissent. Nous rattrapons 2-3 coureurs mais au ravito Thomas repars plus vite que moi. Je suis alors 20^ème (Km 27, mais je ne sais toujours pas ma place à ce moment là). A la sortie du ravito, j’entame la longue transition vers le 4^ème ravito via un chemin très sympathique mais aux pentes très peu élevées. Durant cette partie, je demande à un contrôleur mon classement (21^ème pile me dit-il). Je rattrape quelques centaines de mètres après Steph’ Riccard à l’agonie à cause d’une grosse douleur au pied… Juste avant le 4^ème ravito, seconde « pause caca »… Au ravito, surprise, abandon de Nico Pianet… Je suis donc 19^ème à ce moment (km 37). S’ensuit une bonne montée raide au début, où il est nécessaire de marcher puis une succession de lacets où j’arrive tant bien que mal à courir. Je rejoins alors 2 coureurs (dont Maxime Durant) que je dépasse puis au sommet un autre coureur (Yann Curien). Je bascule donc au sommet en 16^ème position. Les jambes vont encore plutôt bien et le moral se porte bien aussi puisque je grappille les places une par une. 5 km de plat se présentent alors devant moi, sur un petit sentier bien sympa, aux changements de direction très nombreux. J’en profite, au passage d’un ruisseau, pour faire le plein d’eau avant la petite bosse qui m’attend… Et là BOUM !!! 450m+ en 1.6km, c'est-à-dire quasi des pentes de kilomètre vertical. La transition entre le, plat et cette bosse est tout d’abord très difficile et je suis littéralement collé… Puis tout doucement, ça reviens ! Je reprends un coureur, puis un second et Thomas Saint Girons juste au sommet. Je bascule donc en 13^ème position. Je sais alors qu’il nous reste 12km de descente à parcourir pour rejoindre l’arrivée. Les 2-3 premiers km se font dans une partie technique et via un « single », je suis super à l’aise à ce moment là et je descends donc à bloc jusqu’au ravito (je double au passage Eric Clavery). Au ravito, je suis 12^ème (Km 47) mais Thomas est dans ma foulée à la sortie du ravito… Les 10 derniers km sont alors une succession de grandes pistes forestières et de route… Je suis devant Thomas avec 20-30 mètres d’avance durant 4-5 km puis il me rejoins et me dépasse. Je m’accroche à sa foulée sur 500 mètres mais je me rends à l’évidence, ça ne va pas le faire… Il s’éloigne tout doucement de moi et je ne peux le rattraper.

Enfin, après ces 10 dernières bornes interminables, je rejoins Gap et sa ligne d’arrivée où je suis annoncé en 13^ème position et comme Champion de France de Trail format longue distance catégorie Espoir…

Très satisfait du résultat ! Honnêtement, « sur le papier » je me voyais entre la 17^ème et la 20^ème place. De l’avis de tous les coureurs, cette course fût l’une des plus relevée en termes de niveau et de densité de coureurs « élites » (la quasi-totalité des meilleurs français était présente).

Merci aux ravitailleurs du jour (les parents), à Jl Bal pour les photos, les encouragements et bien sûre la prépa, aux sponsors ADIDAS, +WATT, COMPRESSPORT/ZAMST, à l’orga et aux spectateurs présents sur les abords des chemins.

La course en quelques chiffres :

• Temps : 5h46min (9.9km/h de moyenne) à 29min du premier.
• Parcours : 57km, 3210m+/-
• Position 13^ème au scratch (1^er espoir)
• Nutrition : +Watt : 1 Fluid Mag, 1 Jam+, 1 Star Gel + Cola et 1 Orange, poudre énergétique Sali + performance

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