championnat de France de Trail long (61km, 3150m+/-)

Après la première édition, en 2013, d'un championnat de France de Trail se jouant sur une seule et même course, rendez-vous cette année dans la Drôme, du côté de Buis les baronnies.

Je connais le parcours pour l'avoir repéré il y a 2 semaines de ça. Le départ de la course est donné au centre de la ville à 6h30. Très vite, un groupe constitué des principaux favoris se détache et je progresse dans le second groupe avec Ludo Pommeret et Nico Martin. Celui-ci se tord la cheville et doit fortement ralentir dans les descentes, mais dans les montées il ne rigole pas ! Pour ma part, je progresse à bon rythme, en essayant de ne pas me mettre dans le rouge et en pensant bien à m'hydrater car la chaleur va vite augmenter dans la matinée. Au sommet de la longue descente nous ramenant sur Buis, je suis juste derrière Ludo Pommeret et j'essaye de vite le rejoindre dans le début de la descente pour progresser avec lui, connaissant ses qualités de descendeur. Au final, c'est moi qui mène le rythme. A la sortie du camping, mon père m'annonce environ 2' de retard sur les premiers puis Jean-louis me dit 1'40 sur le groupe de tête. 1'40 après 2h de course, derrière des coureurs comme Rancon, Spehler, Court... ça fait peut-être un peu vite sur un parcours roulant... Mais bon, on verra par la suite, pour le moment ça va.

La liaison jusqu'à Buis est peu intéressante. Je me ravitaille rapidement et repars pour la "grosse" montée de 700m+ (avec des relances). Sur les 5 premières minutes ça va puis très vite les fessiers commencent à tirer, les jambes deviennent lourdes... J'en profite pour manger un bout et pour marcher un peu, en espérant que ça passe... Nico Martin me rattrape et me dépose littéralement ! Fabien Chartoire me dépasse mais je le rejoins, nous faisons la montée ensemble en se disant tous les deux que l'on est pas au mieux... Au sommet, il parvient à mieux relancer alors que moi je lutte de plus en plus. Petite descente sur piste, mais impossible de se refaire ! La montée suivante, sur une piste n'est pas très raide mais je suis quand même obligé de marcher... Le ravito est le bien venu, je prends le temps de bien manger et boire. A croire que cela ne suffit pas... La montée sur le point culminant de la course est chaotique, plusieurs coureurs me passent. La descente suivante, technique par endroit, me permet de rejoindre Fabien Chartoire mais lorsque la pente change de sens pour rejoindre le dernier ravito c'est quasi le drame... Scotché, épuisé, plus de jus, Fabien me repasse et m'encourage mais impossible de le suivre ! Je rejoins tant bien que mal le ravito et malgré les encouragements et quelques mètres de parcourus pour essayer de boucler le parcours, je comprends alors qu'il sera impossible pour moi de finir la course, tant il m'est devenu impossible de courir... ABANDON au 45ème km... Déception ? Oui bien évidemment. Les 25 premiers kilomètres ont probablement été parcourus trop rapidement pour ma part, sur un parcours si roulant, auquel je ne suis pas habitué. Je pensais être bien avec Ludo Pommeret mais quand on voit son résultat (3ème !!!) il faut bien se dire qu'il était dans un grand jour et qu'il a fait une sacrée course. Tout comme Nico Martin, amoindrit par sa cheville, dès le 5ème km (costaud le type). Et comment oublié le nouveau champion de France ? Après une saison bien délicate, Sylvain Court (Team Adidas) remporte d'une main de maître cette seconde édition des championnats de France !!!

Dommage donc pour moi de terminer la saison sur une mauvaise note mais je retiendrai la leçon pour les années à venir !

Il est temps pour moi de couper 2 semaines avant de rechausser les baskets pour dire de ne pas arriver au Japon sans entraînement, sur la course "bonus" de l'année.

Merci à tous pour le suivi et les messages !

A pouette, Aurel.